Mythes et légendes des Dominatrices
Mythes et légendes des Dominatrices : même les Dominatrices font leurs lessives !
Il existe quelques fausses idées sur ce que signifie être une Dominatrice professionnelle. Les gens semblent penser que je vis dans une réalité alternative où je n’ai pas besoin de faire la queue au bureau de poste quand je dois expédier un colis. Certains pensent que je me réveille habillée de cuir et de dentelle, les cheveux parfaitement coiffés, le rouge à lèvres déjà mis. D’autres imaginent que nous avons des hommes qui font toutes les choses que nous n’aimons pas faire. Croyez-le ou non, votre déesse préférée met aussi son pantalon sur une jambe à la fois.
Nous avons des esclaves à notre service 7j/7
La plupart d’entre nous n’ont pas d’esclaves à notre service à temps plein, pourtant les offres ne manquent pas, bien au contraire. Avoir un soumis de service demande généralement plus de temps et d’énergie que de faire quelque chose par soi-même.
Bien sûr, mes fidèles soumis peuvent faire une ou deux courses pour moi de temps en temps, mais je préfère de loin nettoyer les toilettes moi-même plutôt que de devoir passer du temps à regarder par-dessus l’épaule de quelqu’un pour m’assurer qu’il le fait selon mes exigences. De plus, de nombreux soumis domestiques commettent intentionnellement des erreurs pour attirer d’éventuelles punitions.
J’ai deux esclaves à domicile : Jean-Phi (alias mon lave-vaisselle) et Jean-Henri (appelez également : machine à laver). Au-delà de cela, je n’ai aucun désir d’avoir un esclave domestique à plein temps.
Nous nous faisons beaucoup d’argent
Si le taux horaire pour rencontrer une Dominatrice professionnelle peut atteindre plusieurs centaines d’euros par heure, ce n’est pas un travail où l’on peut faire des séances pendant 35 par semaine. Si la plupart des Dominatrices professionnelles à plein temps consacrent bien plus de 40 heures par semaine, la majeure partie de ce temps est consacrée à la communication, au marketing, aux séances de photos, au montage de vidéos, aux réponses aux courriels ou peut-être à la rédaction d’articles.
La plupart des femmes que je connais ont un petit faible pour 3 ou 4 séances par semaine. Au dessus de ce nombre, cela devient physiquement et émotionnellement difficile, surtout pour celles d’entre nous qui mettent tout leur cœur et personnalité durant les séances !
Comme dans toute entreprise, nous avons aussi des frais fixes. Les équipements et le matériel de qualité sont souvent chers. Il nous faut souvent loué l’espace du donjon, les produits de nettoyage, l’hébergement du site web, la publicité, les séances de photos et bien d’autres coûts cachés mais bien réels.
Nous sommes Dominatrices en permanence même dans notre intimité
Même si nous menons ce style de vie 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, cela ne signifie pas que nous sommes toujours en session. Il y a une grande différence entre la façon dont je suis avec les soumis qui font partis de mon intimité et la façon dont je suis avec un client qui vient uniquement pour quelques heures de jeu.
Mes partenaires de jeux/intime sont le privilège de dîner avec moi, de me voir en pantalon de yoga et d’aller se promener dans le parc. Plus important encore, ils ne s’attendent pas à ce que je me concentre en permanence sur le jeu, même si je l’intègre dans notre routine.
Quand j’ai fini une séance intense et rémunérée, je ne veux pas nécessairement attacher mon partenaire et le torturer. En fait, s’il m’arrive de le faire, c’est une dynamique très différente de la relation que j’ai avec des clients d’exclusivement quelques heures ! Avec les clients, je dois être à 100% dans mon jeu, concentré, sur le point, avec mes partenaires intimes de jeu, je me présente en jeans et en t-shirt, les cheveux en queue de cheval et sans maquillage.
Nous sommes toujours sur notre 31
Si beaucoup d’entre nous sont dans des relations matriarcales de Domination féminine, ce n’est pas le cas pour toutes les Dominatrices professionnelles. Certaines d’entre nous sont dans des relations vanille, d’autres sont asexuées, d’autres encore sont polyamoureuses. Certaines d’entre nous n’aiment contrôler leurs partenaires que dans le cadre d’un donjon et aspirent à avoir un rôle différent dans leur vie quotidienne.
Nous sommes des individus à part entière et nos relations en dehors de notre travail en sont le reflet. Ne supposez pas que parce qu’une femme a choisi de travailler comme Dominatrice professionnelle, qu’elle jouit du même pouvoir lorsqu’elle ne travaille pas.
Nous ne le ferions pas si nous n’étions pas payées
La plupart des Dominatrices professionnelles aiment le BDSM. Nous l’avons et parfois continuons à le pratiquer même si nous ne sommes pas payées, mais statistiquement pas avec vous. Ce n’est pas pour paraître (trop) hautaine, mais c’est la vérité. Les femmes Dominantes sont très recherchées. C’est la raison pour laquelle certaines d’entre nous en ont fait une carrière professionnelle.
Beaucoup d’entre nous ont commencé « juste pour le plaisir » et un jour, la lumière s’est allumée et nous avons réalisé que nous étions tellement demandées que nous pouvions faire payer nos compétences particulières.
Lorsqu’une Dominatrice se rend à une fête, il y a 20 garçons qui font la queue et qui demandent de l’attention. Nous avons une grande variété de choix qui se présente littéralement à nos pieds. À moins que vous ne ressembliez à Ryan Gosling et que vous êtes masochiste, je ne vous choisirai probablement pas. Pourquoi ? Parce qu’il est déjà probablement dans la pièce et que je préfère le choisir.
Nous n’apprécions pas les choses vanilles
D’une manière générale, les Dominatrices ont un mode de vie passionnante que nous vivons à 100 à l’heure. Nous assistons régulièrement à des événements où la perversion règne. Nous organisons des sessions élaborées qui pourraient précisément tuer nos partenaires si elles ne sont pas exécutées correctement.
Nous nous épanouissons dans l’adrénaline et l’excitation… mais nous apprécions aussi les moments de détente (et en avons besoin). Nous apprécions ces moments de calme à la maison en préparant un bon repas, en jouant à des jeux de société ou simplement en regardant sur Netflix.
Nous n’avons pas de jour sans
Nous sommes des êtres humains. Bien que nous ne montrions publiquement que nos meilleurs côtés : notre force et notre pouvoir, nous avons aussi des jours où nous nous sentons déprimés. Certains d’entre nous souffrent de problèmes de santé.
Nous avons également comme tout le monde des problèmes personnels ou familiaux. Beaucoup d’entre nous jonglent avec un autre travail en plus de celui-ci. Parfois, nous sommes fatiguées ou frustrées, seules ou tristes. Cela ne nous rend pas faibles, cela nous rend humains tout simplement !
N’oubliez pas que votre Dominatrice préférée est une personne. Bien qu’elle mérite certainement d’être placée sur un piédestal comme toutes les femmes, il est important de se rappeler qu’un piédestal peut être une plate-forme très étroite.