The story begins like this: 

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Ça faisait plusieurs semaines que j’épluchais le site en long en large et en travers, en m’étonnant jour après jour de la plume de son autrice. Allez, c’est décidé… j’ouvre le questionnaire et j’y réponds sincèrement…et je le referme…Je l’ouvre à nouveau le lendemain… quand s’ensuit une bataille entre moi et moi même ! « – oh puis non , ce n’est pas la peine…qu’est ce que tu fais là Justine ? – J’aime la fessée, moi je ne suis pas sûre d’aimer… tout ça ! – Alors pourquoi t’es là ? – Parce que je crois que je suis masochiste ! – oui ! – mais peut-être pas…- tu es aux anges avec les fesses pleines de bleu pendant une semaine et tu en doutes ?! oui mais sur les fesses okay, mais regarde tout ce qu’elle propose… c’est sûrement pas mon truc…c’est trop différent ! – alors pourquoi t’es toute excitée là ? – Hum..roh tais toi !- Le shibari, il y a 3 mois c’était pas du spanking hein…- mais tu vas te taire oui ! Et puis rappelle-toi comment tu étais fascinée par …Mais STOP ! C’est décidé ! Je ne lui écrirai pas ! », et c’est donc comme ça que s’est affiché le lendemain sur mon écran : « merci d’avoir rempli ce formulaire ». 

Ce matin-là, je profite d’une discussion avec mon meilleur ami sur sa vie sexuelle pour lui parler de ce qui me trotte dans la tête et de mes doutes. Sa réponse : « fais- le ! Et ensuite raconte moi comment elle t’a démonté ! ». Je rigole…voilà pourquoi c’est mon meilleur ami ! Il aime m’entendre souffrir… puis il dit : « Justine ! T’en meurs d’envie ! T’as juste peur ! Et ça suffit ! ». Me voilà donc pour la énième fois à cliquer sur le lien… sauf que cette fois je copie colle ce que j’ai déjà écrit, je précise, j’envoie et je me dis que ça ne se fera pas pour ne pas être trop dans l’attente, 5 jours plus tard, je me prépare à une visio avec Madame. Je suis stressée comme si je passais un examen au moment où je clique sur le lien de la visio, j’essaie de me rassurer en me rappelant que je les ai tous réussi ces fichus examens à l’époque et qu’en plus ce n’est même pas le cas. Je ne suis pas vraiment à l’aise en visio ! Je suis coupée de mes ressenties par l’écran et ça me perturbe. 

Passons le démarrage avec un couac informatique qui tend à me stresser encore plus ; me voici devant Madame, on discute absolument normalement ! Je suis rassurée car j’aurais détesté que ce ne soit pas le cas, je ne suis pas du tout en mode bottom là, je suis juste moi et stressée…Elle m’explique ses règles de bases. Je conclue en disant que j’aime tout ce qui provoque de la douleur car bon… je suis masochiste il paraît ! Pour la première fois je vois dans le regard de la personne en face de moi un brin de sadisme qui me plaît bien ! Elle lance un : youpiii ! sur le ton de l’humour et me dit : « j’aime faire du mal aux gens ! »… « enfin à ceux qui aiment vraiment ça ! » à ce moment précis je me dis : « t’aurais dû te taire ! », on se quitte en se disant à dans 2 semaines. Elle m’envoie un mail récapitulatif avec rappel des safeword, et y ajoute qu’elle préfère tout de même que je communique si je peux parler, de la sorte : « Madame, patati patata » Je lis, je sais qu’il me faudra respecter ce protocole… Pour autant je sais que ça va être compliqué ; je ne suis pas une vraie soumise…enfin si… quand je suis complètement droguée par les endorphines, mais avant… bah pas vraiment, je me perds dans mes pensées et j’oublie. Je suis tout de même rassurée qu’elle n’aime pas se faire appeler Maîtresse ; je trouve le mot déplaisant à l’oreille et je dois le dire l’idée d’appeler quelqu’un Maître ou Maîtresse me paraît étrange, je peux vouer un respect sans fin à quelqu’un sans utiliser ce mot qui ne m’évoque pas vraiment le respect en plus ! Madame sonne tellement plus beau… encore faut-il l’automatiser, c’est plus facile à dire ! 

Dans la foulée, mon meilleur ami me demande ce que je pense : « elle est très sympa mais je pense qu’elle est complètement sadique et que je suis fichue ! » dis-je à la fois rassurée, excitée, apeurée et amusée. 2 semaines à attendre c’est long…. Je me suis remise à lire les témoignages du site puis j’écrivais à mon ami : « je suis complètement fooolllle ! Pourquoi je t’ai encore écouté !? » (…) « si ça se trouve je vais dire le safeword « noir » dès qu’elle va commencer à me faire mal et la séance va s’arrêter direct ! Elle va me chasser pour lui avoir menti en découvrant que je ne suis pas maso du tout ! » L’irrationalité de l’angoisse me surprendra toujours ! Il me dit : « on parie combien que tu ne vas même pas dire « rouge » une seule fois et que le Orange c’est vraiment si elle te pousse à fond ! » Pfff il me surestime, il m’énerve à toujours me voir forte ! il ne m’a jamais vu en larme après une heure de spanking intense, ça doit être pour ça ! J’en parle à une amie qui elle m’a déjà fait tomber sous les coups à plusieurs reprises, qui me connaît et qui connaît bien le rôle de domina ! Sa réponse : « tu ne le prononceras pas Justine ! uniquement si tu te sens vraiment très mal ! T’es maso ! » Hum.. je doute; mais elle me connaît elle: Je lui ai demandé de me punir de la façon la plus sévère qu’elle pouvait quand j’en avais besoin. Elle le saurait si j’en étais pas capable ! 

Allez Justine ! Arrête de flipper ! Ou n’arrête pas je ne sais pas… parce qu’au fond t’aime quand même un peu ça cette peur !? Évidemment !!!! 

Jour J : je me réveille étrangement calme, tellement calme que je panique d’être calme alors que je devrais être en état de mort imminente… oups, j’ai parlé trop vite ! Me voilà devant la porte de son immeuble du 20eme complètement paniquée ! Je tourne la tête et sur le mur à ma gauche, il y a un tag qui dit : « Hell ! ». J’explose de rire…Dernier message humoristique stressant à mes 2 amis au courant mais à qui j’ai gardé le secret de la personne chez qui j’allais, l’un car ça lui importait peu par méconnaissance et l’autre car ça lui importait trop par connaissance « bon si je vois de la lumière au bout du tunnel; promis je n’y vais pas ! Mais dans le doute, ravie de vous avoir connu ! Et si vous n’avez pas de nouvelles, ma dépouille sera sûrement dans le 20eme » ( jolie façon de leur dire qui je suis allée voir sans leur dire !). J’appelle Madame pour qu’elle me donne le code et monte les escaliers en prise avec une boule d’angoisse intense dans l’estomac.

Je monte les escaliers qui sont une épreuve en soi et me rappelle que je dois absolument me remettre au sport ! Mon rythme cardiaque était déjà trop élevé par le stress avant d’arriver mais si on y ajoute du sport, il s’emballe beaucoup trop là ! J’entends sa porte qui s’ouvre. Plus de joke, cette fois j’y suis vraiment. Elle m’accueille très sympathiquement, mais rien à faire, je suis tellement tendue ! puis me montre la porte de la salle de bain et me donne la consigne de toquer quand je suis prête. Je dis : okay ! – « pas okay… oui Madame ! On va bien commencer ! » C’était dit avec politesse et de ma part et de la sienne, mais… je ferme la porte en me disant amusée : mais quelle soumise en carton je suis ! en même temps je le savais ! 

Me voilà seul dans la salle de bain, je suis déjà propre, je me suis évidemment lavée avant de venir donc mon brin de toilette prend peu de temps histoire de retirer les miasmes du métro parisien. Je prends la brosse à dent et je ne trouve pas le dentifrice. Je suis tellement stressée, mon cerveau perd toute raison, je prends le premier tube face à moi : Vaseline ! Je rigole toute seule, au moins mes bêtises me détendent un peu ! Je finis par trouver…Allez Justine, il va falloir y aller ! Je me mets à faire un signe de croix avant de m’agenouiller et toquer ! Je souris, c’est fou comme quand j’ai peur je redeviens catholique et le fait de faire le signe de croix avant ce que je m’apprête à faire ressemble fort à un blasphème, m’enfin tant pis, ça me rassure et me donne de la force ! Je compte jusqu’à 3 et je toque à la porte ! 

Madame entre et s’accroupit devant moi, elle me dit les zones où je peux la toucher, mon esprit me dit : oui mais tu ne le feras pas ! j’ai besoin de perdre le contrôle. Les gestes sont doux mais je suis encore tendue, je ferme rapidement les yeux, ça m’aide à me détendre et à me centrer sur mon corps. Elle me met un collier, c’est la première fois que j’en porte un, je le dis, ça a l’air de la surprendre ! Eh bien oui, je n’appartiens à personne et au fond je peux jouer à la soumise ou le devenir quand j’entre en subspace mais pas naturellement. En vrai… je suis beaucoup plus Little en contexte que Soumise, sacré monde de la fessée qui m’a façonné ! Elle me dit de la suivre dans son Donjon, ma curiosité reprend le dessus ! « Eh mais t’es curieuse ! » Elle m’attrape et me tords les seins pour le moment je n’ai absolument pas mal, ça me détend. Première gifle ! J’ai envie de sourire ! Faut pas ! Lui montre pas que t’aime ça enfin ! Pas tout de suite ! 

Elle me demande de me mettre le dos sur la cage ! Elle m’attache et me prive sensoriellement parlant ! Je me sens plutôt mieux qu’avant d’arriver alors qu’on n’a même pas encore commencé. J’aime beaucoup le mélange tendresse, claque chatouille et pincement. Enfin j’aime beaucoup…pas sûre… 

« Tu pues l’excitation ! » Je souris ! Elle commence à s’acharner sur mes seins ! Ouille elle intensifie, je sens des pinces de partout sur mon corps ! sur certaines zones je ne sens rien, si ce n’est un picotement sur d’autres la pince fait mal ! Elle a l’air de s’amuser. Et toi Justine ? Oui je dois l’avouer ! Ses petites phrases sadiques me font sourire. J’aime beaucoup l’humour de Madame: Je suis très… trop chatouilleuse ! « Ahahah ouille ahahahah ouille ! Enfin en vrai c’est plutôt …. Hmmmm ouuuuhhh hmmmm ( oui parce que j’ai une boule dans la bouche !) « ah tiens c’est pas les mêmes gémissements quand ça fait mal » bien évidemment que non ! Ce moment, bien que douloureux, est très complice, alors que j’ai les yeux bandés et que je suis attachée. Je suis presque surprise d’avoir vraiment aimé. 

Au bout d’un long moment où mes seins ont pris leur dose de pince et douleur, Madame me libère. Je me retrouve attachée à la croix avec une cagoule sur la tête et madame commence le claquement sur la zone fesse dos. J’ai encore oublié de dire « oui Madame » pendant qu’elle m’attache. Intérieurement je me maudis, je savais bien que ça serait une difficulté. Même à l’école je ne disais pas : oui Maîtresse ou oui Madame ! « Fuck ! Y’a tout à refaire, c’est pas possible! » oups…Mon esprit vagabonde pendant qu’elle s’amuse sur mon dos, mes hanches et mes fesses et je sens peu à peu la petite Brats en moi qui fait son apparition : c’est bien sympathique tout ça, mais je ne ressens pas grand chose ! Autant partout ailleurs sur le corps, je suis une novice ! Mais pas du tout à ce niveau là… je me bats un peu avec moi-même : bon dis quelque chose ! – Mais non, tais toi ! Elle va s’en rendre d’elle-même et accélérer et intensifier c’est sûr… sauf que… les petits coups de règles qui suivent me font penser que peut être pas ! Bon Justine il est temps de provoquer ! Oui mais comment ? Je tiens à ma vie quand même hein ! beh provoque là… mais gentiment ! 

« ça n’a pas l’air de te faire grand chose ! Je vais passer au fouet directement ? » 

Ce n’est pas censé me faire peur plutôt qu’envie ce qu’elle me dit ? Je fais signe de la tête que oui ! 

« Faut bien chauffer… » ; « oui bah vous pouvez chauffer plus fort là, s’il vous plaît ! » Attend t’as vraiment dis ça comme ça ?je t’avais dit gentiment ! Oups… 

Message reçu elle fond sur moi et me tord le sein et frappe plus fort oui… mais les seins ! T’as joué… t’as perdu ! 🤭 ouch ; elle a changé de ton, ce n’est pas pour me déplaire ! Elle sort de la pièce et revient avec un paddle, j’aime beaucoup trop ça ! Ça n’a pas l’air de lui plaire ! Détachage express : séance de gifle, et douleur aux tétons. Elle me reprend ! Ça me plaît bien ! Ou pas… ça me plait que ça ne me plaise pas… 

« Va te mettre là bas ! » Ouh lala je sens que je vais déguster ! Je me retrouve attaché à sa cage les tendus…. Au moment où elle lève mon pied gauche pour l’attacher, j’ai déjà compris ! Et je pense : je suis fichue ! parce que la douleur sur les pieds ! Je sais que je ne 

supporterai pas très longtemps, j’ai essayé qu’une fois et encore un ou deux coups pour tester et je me souviens très bien que la petite résistante en moi ne l’est plus du tout sur les pieds ! Je me dis : bon…attend panique pas, ça dépend ce qu’elle prend ! On se rassure comme on peut ! 

« Je vais chercher ma badine ! » 

Oh purée !!!! Pourquoi la badine ! Une cravache c’est bien aussi hein… au secours ! À l’aide !! Tais toi Justine, ça suffit le drama. À savoir tout de même que j’ai très longtemps eu peur des badines pour des raisons purement psychologiques et non physiologiques, dans ma tête : se prendre des coups de bâtons = définition d’une punition ! 

Premier coups sur les fesses : pourquoi elle n’ attaque pas le pied ? 

Deuxième coups sur le pied : aaaaaah ! 

« Oui c’est pas pour ton cul ! » Oui, comment dire, je m’en doutais ! 🥹 t’as appris à gérer sur les fesses, mais pas ailleurs ! Elle s’amuse un peu. Je crie… 

« Tu as quelle âge ? 32 c’est ça ? Oui madame ! » eh ben ça sera 32 coups… » 

Je ris ! Je suis obligée de rire ! Je rigole alors que 4-5 coups déjà j’ai envie d’hurler ! Il se trouve que moi aussi je suis sadique en réalité ! Pas que maso ! Du coups son sadisme titille le miens, ça me fait marrer, le problème : c’est sur moi qu’ elle exerce son sadisme ! Je compte et tout dans mon esprit crie : red ! Absolument tout ! Mais y a aussi une petite voix dans ma tête qui crie : « alors là, pas du tout ma chère ! Assume ! » Est ce que c’est trop ? Dois tu le dire ? Mon pied me dit que oui ! Mon cerveau me dit que non ! Et c’est mon cerveau qui gagne ! Il gagne presque toujours… 

Arrivée à 16… 

« bonne nouvelle : on est à la moitié, mauvaise nouvelle je vais taper plus fort ! » 

Mon cerveau pense : d’accord, laisse là faire, voit et dit orange si c’est trop ! Peut être qu’elle lit dans mes pensées ou qu’elle a l’habitude. Madame me demande : « t’es à combien niveau douleur là sur 10 ! » mon pied dit : 10 !! Dit lui 10 ! Mon cerveau dit : né l’écoute pas, dit 7 ! Je fais un compromis et je dis 8. 

Ok alors je vais pas taper plus fort ! Halleiujah ! J’ai envie de lui dire merci, mais ça ne sort pas de ma bouche « merci alors qu’elle va te taper, t’es folle ma belle ! » Aie aie aie ! 3 coups d’un coups… « oh j’ai fait trop rapide; t’as pas eu le temps de compter, ça compte pas ! » Purée j’hésite entre la détester et l’adorer tellement c’est drôle ! Allez je reprends le compte à 18 ! Je vais considérer que les 3 valent 1… elle ne dit rien, on continue. Arriver à 32. Je souffle. « Mauvaise nouvelle : on fait la même chose au deuxième pied ! ». Ne dit rien Justine ! ne réagit pas ! Mais avant je vais chercher de quoi te soulager ! Oh je ne le sens pas du tout son soulagement …Elle revient avec un coussin piquant qu’elle me met sous le pied ! Tant qu’elle ne m’ordonne pas d’enfoncer le pied, je ne le fais pas ! Si elle n’a pas demandé, c’est pas désobéir ? oups… elle demande ! « Relève toi et pose toi dessus ! On ne va pas faire le deuxième pied ! » Dans ma tête j’ai les deux cinglés qui s’affrontent : La Justine maso qui dit : ah bon ? Et pourquoi pas le deuxième pied, il est jaloux ! Et la toute petite Justine qui la remercie… mais elles sont vite chassées par la douleur dans mon pied gauche et mon manque évident d’équilibre ! J’aurais peut-être dû préciser dans le questionnaire que je suis maladroite ! Mais alors si on y ajoute le subspace; je suis complètement empotée 🤣 je manque de tomber à la renverse et on en rigole toutes les deux car j’ai eu mal et mon corps a basculé directement, quand elle m’a demandé d’être à cloche pied. Je me fais disputer car je tiens la cage. Pour être vraiment honnête, il n’y avait aucune fourberie de ma part, je ne me tenais vraiment pas pour tricher, je me tenais car je savais pertinemment que j’allais tomber ! Elle se moque de moi, et me demande de tenir 3 secondes sur le pied en m’aidant de la cage sans tricher ! Je le fais en maudissant l’inventeur de ce soi- disant coussin de massage, et en me disant : finalement je préférais les coups de badine à ce bidule ! Je suis libérée : elle me dit : « quand je te dis 3 secondes, ça sera vraiment 3 secondes ! Pas 4 ni 5, faut me faire confiance ». Le problème n’est pas là. La confiance je vous l’ai accordée en mettant un pied dans le donjon, c’est en moi dont je manquais de confiance ! 

Preuve en est de cette confiance, 10 secondes après, Madame sort un cellophane pour me momifier et dit : « on commence par la tête » et m’enroule le cellophane autour de la tête pour m’étouffer et je ne bouge pas d’un poil; je sais qu’elle ne le fera pas et ça me plaît de la laisser me faire peur… elle l’enlève toute contente. Je me fais ensuite saucissonner comme il se doit dans ce cellophane, des harnais et des chaînes sur moi et OMG je me sens rudement bien ! Je suis allongée par terre coupée du monde… et je pars… j’ai l’impression de naviguer dans un ruisseau sur un petit nuage… je vais m’endormir… je crois que je suis en hypnose là… je l’entends à peine, par moment, elle me touche mais rien ne pourra me faire sortir du nuage… je ne saurais dire ça a duré combien de temps mais je me suis sentie tellement bien, en dehors de l’espace et du temps. 

Elle me libère du cellophane non sans essayer de me faire peur et un peu mal.. Elle me dit doucement de prendre mon temps pour me relever et sortir de la pièce et de reprendre une douche si j’en ai besoin pendant qu’elle s’en va se laver les mains. Elle sort de la pièce, je m’extrait du sol, je me relève doucement, je regarde la pièce, j’y suis seule et BADABOUM, une vague d’émotions me submerge ! Ah je ne l’ai pas vu venir celle-là ! Je me mets à pleurer doucement… je me dis que je vais réussir à me calmer seule avant de sortir, je me retourne et…. Madame rentre à nouveau dans la pièce : « Tu veux un câlin ? » Oui ! Je me mets à pleurer un peu dans ses bras. On se relâche, je me sens tellement bien et en même temps j’ai envie de tout lâcher mais je n’y arrive pas, je ne la connais pas encore assez et c’est pourtant déjà énorme que j’ai réussi à lâcher ça dès la première rencontre. Le cocon n’y est pas pour rien ! Et la dose d’hormone de relâchement n’y est pas pour rien non plus, mais normalement lors d’une première rencontre je pleure chez moi dans mon lit où dans les ascenseurs quand y en a un même si les émotions ont été fortes, je contiens. Pas là, c’est une très bonne indication ! La façon dont elle y réagit aussi ! Elle m’apporte une couverture chaude et on discute un peu de la séance toutes les deux assises par terre. Je suis ailleurs et elle est toute gentille. Comment tout ce sadisme peut être présent chez une femme étonnamment douce et gentille. Beh regarde toi Justine ! Oui bon d’accord ! Douce et gentille mais qui continue à me dire qu’elle peut être très sadique : j’adore ! Petit retour sur mon instant de provocation : « tu m’as provoqué on est d’accord ? » – « Oui…j’avoue, c’était de la provocation ! » (…) « j’aime bien les brats tant que c’est respectueux et qu’il y’a des limites ! ». 

Je suis une sale gosse parfois quand je suis suffisamment à l’aise avec quelqu’un, mais il suffit de hausse le ton et je m’arrête, j’aime la provocation légère, ça titille l’autre et j’aime en avoir peur mais en réalité, je m’arrête justement dès que j’ai eu peur, et c’est très facile de me faire peur, il suffit parfois d’un regard. 

Les compliments pleuvent de sa part, malheureusement je n’ai plus trop les mots pour exprimer les miens. J’aimerai pouvoir lui dire autre chose que merci. Mais je suis trop à l’ouest. Je vais donc le faire maintenant. 

Madame, je vous suis très reconnaissante d’avoir accepté de me recevoir, et d’avoir pris du temps pour me rassurer tout au long de la séance. J’ai beaucoup apprécié l’équilibre émotionnel que vous réussissez à procurer à l’ensemble de l’expérience : j’oscillais avec vous en un quart de seconde entre une flopée d’émotions convergentes et contradictoires qui me semblent être bien plus importantes que tout le reste. J’ai écrit que l’aspect psychologique me semble plus important que les pratiques ! Vous m’avez demandé ce que j’ai aimé à la fin de la séance : je vous ai répondu sur l’instant le cellophane finale,… après coups, je répondrais : j’ai aimé la peur, le rire, la douleur, l’humour, le sadisme, la tendresse et la libération. 

Une fois de nouveau habillée, Madame et moi discutons ( enfin elle discute avec la partie de mon cerveau qui est encore branchée…), je suis shootée… fort fort fort ! C’est étonnant, je connais parfaitement cette sensation mais habituellement elle est accompagnée de brûlures sur mon séant, je doutais vraiment de pouvoir me sentir aussi bien sans ça, on vient de me prouver le contraire. Est ce que ça m’a manqué ? Bien sûr que oui, car ça reste 99% de moi, je me suis développée avec, mais est ce que c’était chouette quand même ! Complètement ! Je lui fais savoir que j’avais répondu à la question que je me posais : « si tu es masochiste ? Oui…et tu encaisses bien la douleur ». Pourtant mon corps était dans la période la plus sensible du mois ( d’ailleurs il a décidé de déclencher mes règles le lendemain, il a dû se dire : ah ok tu me fais mal alors que moi j’avais prévu de te faire encore un peu mal quand même pendant 3-4 jours, mais stop j’ai eu ma dose ! Ça suffit maintenant ! Prends ça !). Je quitte Madame avec la certitude que je reviendrai et sûrement plus tôt que ce que j’avais prévu…une fois que les roses seront à nouveau plus abondantes sous mon matelas. 

Mais surtout je quitte l’immeuble dans un petite nuage qui me dureras jusqu’au moment du coucher ! 

Je me dirige vers le métro, mais même shootée, je rassure mes amies qui ont tout de même reçu un message d’adieu de la fille paniquée que j’étais 2h avant. 

« Je suis en vie ! Je t’appelle quand je peux ! » 

Réponse de l’individu ami numéro 1 : « tu m’appelles quand tu peux, ça veut dire quand tu auras guérie de tes blessures pour ne pas avoir réussi à l’appeler Madame ? » 

🤣🤣 Bon lui il me connaît par coeur ! 

Réponse de l’individu numéro 2 : « tu étais chez Inanna Justice ! Merci de m’avoir rassurée me disant que t’étais dans le 20eme ! Je me suis dit : ok Justine tu es folle mais au moins tu es avec une vraie pro ! 

Et elle, elle s’est inquiétée, et tiens à moi ! 

Le reste de la journée sur un nuage, le lendemain pleine d’énergie ! Je n’ai jamais été autant en forme le jour de mes règles ! Rien ne pouvait m’atteindre… et depuis mon esprit vagabonde d’un flash mémoriel et émotionnel à un autre…je sens que cette histoire ne fait que commencer…alors Merci Madame !