Une rencontre tant attendue…
Me voici gravant les multiples étages, un manque de souffle s’empare de moi, il est l’heure pour moi de ma sentence. Aucune information sur la séance à venir, Madame préférant jouer la surprise, ce qui moi-même ne me surprend plus vraiment d’être dans cet inconnu. Il est parfois captivant de jouer avec l’inconnu, d’imaginer de multiples scénarios, de frôler l’envie et le désir, pour au final se laisser cueillir bien loin de nos idées. Néanmoins, comme souvent, Madame aime jouer psychologiquement avec moi juste avant notre séance, et devinez quoi ? Un joli post Tweeter vient faire apparition sous mes yeux, notant ceci : Si je porte un leggings pour une séance, vous pouvez être sûr que ce sera sportif. Oui, je suis gentille, j’ai traduit le message qui était à la base en anglais. Quel agréable post Tweeter, la provocation/ la tentation est un jeu que Madame maîtrise si bien, un joli sourire me parcourt. Je prendrais plaisir à répondre à la fin de la séance. Je veux profiter de cette tentation, qu’elle me propose de m’attirer dans ses griffes acérées.
Je veille mon téléphone, pile à l’heure, ni en avance, ni en retard, juste l’heure précise pour toquer à cette porte qui offre derrière elle un monde de désir et de supplice sans fin. Madame m’ouvre, ravissante tenue, toujours élégante, un grand sourire sur son visage, me voici dans l’entre de la Justice Room. Je lui confirme avoir bien reçu son message subliminal sur Tweeter, elle a l’air ravie ! Elle est autant ravie que moi quand je la provoque par message, juste avant de jouer »même pas peur, même pas mal » lui ai-je dit. J’aime bien ce petit jeu entre nous, je sais qu’elle gagnera toujours, heureusement, mais cela n’empêche pas d’y prendre du plaisir. Après les retrouvailles, la provocation, un petit moment d’échange, quelques discutions avant d’entrer dans la pièce sombre. Cela fait longtemps que je n’avais pas revu Madame en séance, on avait des choses à se dire et j’étais bien contente !
On commence ?
On commence les hostilités par une première information importante, le genre d’information qui relance toutes les cartes du jeu. Madame me fixe avant de me dire avec un sourire jusqu’aux oreilles : J’ai décidé de te faire travailler la canne, à chacune de nos rencontres, tu auras de la canne afin de te préparer pour ton objectif en fin d’année. Le but en fin d’année, de la canne à froid, très fort avec une grande intensité (par série de 6).
Ma réaction ? Un petit rire nerveux, je n’aime pas la canne, la canne est un instrument de torture si redoutable à mes yeux ! Si puissante, si douloureuse, si imprévisible, les 3 mots qui me sont en tête directement. Et pourtant, étrangement, j’étais d’accord avec Madame sur cet objectif à atteindre, et surtout de travailler à ses côtés pour pouvoir l’atteindre. C’est toujours important le consentement dans le BDSM. Et puis, je conçois (de plus en plus) être un peu maso à mes heures. Nos prochaines rencontres risquent d’être bien brûlantes.
Après cette information, je la regarde, en lui demandant fébrilement : Une autre information à me transmettre ? Elle me sourit avant de me dire : Non, d’un air si satisfait de sa surprise puis de s’évaporer dans le donjon. Le comportement légèrement méprisant, l’arrogance de Madame à travers sa réponse, me porte une grande joie. Oui, je sais, c’est étrange, pourtant j’aime terriblement sa façon d’être avec moi, elle peut me faire passer d’un sentiment à un autre en un claquement de doigts. Bien sûr chaque personne est différente avec ses propres besoins. Moi, j’adore ce petit jeu et la psychologie du BDSM ! Cette nouvelle provocation de Madame me donne encore plus envie de la rejoindre, alors, je me déshabille à grande vitesse, avant de me mettre à genoux face à elle pour recevoir mon collier.
Cette fois, la séance peut commencer !
Cette pièce chaleureuse m’avait manqué, je retrouve son odeur, son esprit, les divers objets, je m’y sens tellement bien. Une pièce qui m’apaise tout autant qu’elle m’apporte une bonne souffrance. Une pièce qui m’apporte de la liberté, la liberté d’être ce que je suis, une soumise profondément chanceuse d’être ici. Une reconnexion particulière avec Madame se forme avant de débuter le jeu…Je suis prête, que la pièce sombre se joue de moi.
La première étape, Madame me place des petits legos, comme des piques sous les pieds, avant de les attacher avec du scotch. Autant vous dire, chacun de mes pas m’offrent une souffrance piquante, je me demande si je ne vais pas me reconvertir en danseuse ! Pour accentuer cette torture, je me positionne devant la cage avant de me pencher en avant sur celle-ci. Simple ? Non, pas vraiment, Madame a prit grand soin de mettre un tapis remplis de pique sur la cage. Résultat, en me penchant, mon corps s’enfonce dans les piques, et comme dit Madame, on peut toujours faire mieux…alors, on se penche en avant sur les piques tout en étant sur la pointe des pieds pour bien ressentir tous les points douloureux. Mon corps me fait souffrir, j’accueille avec grande joie la douleur en moi, cette douleur marquant ma soumission face à cette grande Dame de cruauté. Pour augmenter la difficulté d’un cran, Madame décide de m’attacher, mon corps s’enfonce de plus en plus dans les piquants, je succombe de plaisir. Et ce n’est que le début de cette séance.
Malheureusement, un incident arrive, oui, un problème peut arriver en séance. Ce n’est pas catastrophique, bien au contraire, cela montre toute l’importance d’avoir confiance en la Dominatrice avec qui on joue et surtout d’avoir confiance en sa façon de réagir en cas de problème. Cela me semblait un point important à redéfinir, il faut toujours être sûr de ses partenaires de jeu, avoir confiance et surtout bien communiquer. Heureusement pour moi, j’ai une confiance absolue en Madame et sa gestion, donc tout se déroule au mieux, après la gestion de cet aléa, on reprend la séance dans la joie et la bonne humeur. Madame est sa grande bienveillance.
Attachée sur cette cage avec des cordes, je m’enfonce dans les piques pour un temps, mes pieds se sont transformés en morceau de chair. Le temps passe, le moment de l’entraînement sonne comme une mise à mort. Oui, c’est peut-être un peu violent comme comparaison, mais, quand même on parle de la canne…Je suis prête à recevoir l’impact, aucune libération possible, toute manière, je ne pouvais pas marcher ! Dans sa grande gentillesse, Madame compte dans sa tête à ma place, elle me laisse me concentrer sur ma douleur. On commence par une grosse canne, un coup, puis deux, puis trois, je pousse des gémissements, j’improvise quelques pas pour faire passer le côté brûlant de mon corps. Quand on souffre, on réalise des choses parfois totalement incompréhensibles, toutefois, ce n’est pas grave, il faut se dire qu’on amuse nos Doms. La magie du cerveau est son besoin de s’exprimer. Surtout moi, je me connais, j’ai une grande difficulté à me contrôler sans bouger (désolée Madame !) j’y travaille. J’en suis à mon cinquième coup, il m’en reste un dernier, je sais qu’il va être terriblement brûlant, je ferme les yeux et j’attends le bon vouloir d’Inanna Justice. Elle adore faire des faux espoirs, j’y vais, puis non, je n’y vais plus ! Et hop, surprise le dernier coup tombe, mon dernier plus beau pas de danse. J’ai réussi la première étape. Maintenant, la seconde étape, toujours attachée, j’en ai presque oublié mes piques, Madame me sort une canne beaucoup plus fine, on recommence pour une deuxième série. Je suis prête et je l’attends.
La canne fine me fait fondre encore plus, je suis tiraillée entre la douleur insupportable et la brûlure intense de mon corps. Elle enchaîne l’impact beaucoup plus rapidement que la première session. Je reconnais bien son sens de perturbation, une sorte de privation qu’elle m’impose. Hors de question de m’habituer à un rythme défini, une intensité définie, non, Inanna Justice préfère le mode surprise. Cela rend l’exercice encore plus palpitant à mes yeux, et son entraînement encore plus difficile. Le point positif, j’adore me surpasser, surtout pour lui donner satisfaction, alors on serre un peu les dents, on sort son plus beau pas de danse et parfait !
Pour cette fois, deux sessions de 6 coups me feront honneur, je la remercie comme il se doit. Je suis soulagée d’avoir réussi cette première étape, je fixe son regard, son regard si pétillant. Comme une satisfaction, elle me détache des cordes, je me redresse en tentant de faire quelques pas sous une douce grimace douloureuse. La suite ? Madame a décidé de se mettre au jardinage, elle part sur son balcon chercher quelques plantes oups orties. On reste dans le thème du piquant, une feuille sur chaque téton et près de mon sexe. Je croise les doigts pour cela ne descende pas plus bas. Ne vous inquiétez pas, Inanna Justice prévoit toujours les détails, elle me sort un rouleau de cellophane qui vient entourer mon corps et aplatir les orties. Mon petit sourire nerveux est de retour ! Entre les piquants sous les pieds et les orties, je ne sais plus vraiment qui choisir.
Et ce n’est pas fini…non, après ce magnifique emballage, un harnais de tête vient se rejoindre à la fête des sensations. Je me retrouve à nouveau sur la pointe des pieds, du moins ce qu’il en reste suspendu par la tête. Au début, je trouvais ce harnais très confortable, en me disant : plutôt tranquille comme système de bondage. Vous sentez mon erreur ? On ne sous-estime jamais Inanna Justice, au bout de 10 minutes (peut-être plus), une douleur à la mâchoire me prend, le harnais me tire de plus en plus. Le problème étant les piques sous les pieds qui me font gesticuler. Plus je bouge, plus le harnais me tire et me provoque des douleurs.
Deux choix s’offrent à moi : Le premier, je ne bouge plus, mode stoïque ainsi le harnais ne me tire plus en me bloquant la mâchoire ou alors je continue à gesticuler pour soulager la douleur des pieds, dans ce cas le harnais de tête me fait souffrir. Sans oublier les orties qui sont un obstacle en plus dans les deux options.
Et oui, Madame a toujours un coup d’avance, le choix de notre souffrance la réjouie au plus haut des sommets. Incapable de choisir, j’alterne entre les deux options grimaçants d’un douloureux plaisir. Aucun mot, aucune provocation, cette fois, Madame a gagné cette partie. Les minutes sont interminables dans cette situation, Madame tourne autour de moi comme une proie à dévorer, elle s’amuse à appuyer sur les orties avec son sourire si diabolique. Je me perds dans ses yeux en attendant la fin de mon supplice. Elle est la Maîtresse du temps et moi, je suis son objet du jour.
Dans sa grande clémence, elle me donne le droit de choisir ce que je veux retirer en premier. Directement, je réponds sans aucune hésitation, les pieds ! En me disant, une fois libre, je pourrais poser mes pieds sans problème, ainsi, calmer mes mouvements pour soulager ma tête. Comme à ma demande, elle arrache le scotch d’un coup sec, un profond gémissement de soulagement s’empare de moi. C’est à ce moment que je réalise mon erreur, en voulant poser le pied impossible ! La douleur était si vive, la chair encore marquée. On aurait dit un petit animal blessé qui ne tient plus sur ses pattes. Cela amuse bien Madame cette situation, son rire me résonne encore dans les oreilles. Le temps passe, cette fois, je gagne ma libération pour le harnais, je redécouvre la liberté d’ouvrir la mâchoire. Doucement, quand même cela fait mal. Il faut que le corps se réhabitue. Par contre, je garde les orties. Il ne faut pas abuser de sa gentillesse non plus.
Maintenant, que mon corps est endolori, on passe à la seconde étape ? Celle-ci sera un peu plus calme et plaisante pour moi. Je nomme le bondage version Inanna Justice. Au-delà de l’aspect esthétique, relaxant, calme, douloureux…ce qui me plaît surtout dans le bondage avec Madame, c’est l’aspect d’être un objet à modeler. Elle laisse toujours libre cours à son imagination ce qui procure des positions, des moments incroyables ! Je me laisse guider à travers elle, à travers son envie, son imagination et je trouve cela tellement agréable.
Comme à sa demande, je m’allonge sur le dos, quelques chaînes rejoignent mon corps, des cordes, des attaches diverses pour restreindre mes mouvements, je suis totalement à sa merci. Je me retrouve complètement dépendante de Madame. Mon esprit brat ? Oui, j’ai bien tenté à ce moment. C’était l’occasion parfaite selon moi. Résultat ? Je me suis retrouvée avec une grande minerve inconfortable, elle a calmé mes ardeurs en deux minutes chrono. Je ne pouvais plus bouger d’un pouce. Et pour me calmer encore plus, ayant réussi à m’asseoir, avec la minerve me bloquant, elle a juste eu à me pousser avec sa main si aisément pour me rallonger. Une légère humiliation de facilité que j’ai bien vécue, un jour, j’y arriverais. J’aime bien les jeux au sol avec Madame, j’ai découvert il y a peu (oui, elle gagne toujours). Maintenant, si humiliée par cette facilité déconcertante de Madame, mes ardeurs calmées, bien attachées, je me décide à ne plus bouger. Il est temps de profiter du moment qu’elle me propose, un moment de déconnexion et de lâcher prise. Il y a un temps pour chaque chose. Je me sens si calme, mon corps s’évapore dans la pièce, le bondage est si agréable pour moi. Je reste un temps avant qu’elle ne décide de me mettre dans une nouvelle position, toujours avec ma minerve inconfortable. Mon corps continue de plonger dans cette dimension de plaisir, de bien-être et d’apaisement. Je la remercie infiniment pour ce moment de délicieux partage et de contrôle. Vous m’aidez toujours à me contrôler, à me canaliser par divers moyens et je tenais à vous le dire. C’est pour moi un grand plaisir, un grand honneur de vivre cela à vos côtés.
La dernière étape ? Je suis libérée des orties, une libération piquante, une serviette vient se glisser sous mon corps. La suite est en train de se mettre en marche. Comme un ultime cadeau offert, nous allons faire de la bougie ! J’aime tellement la bougie alors couplée avec du bondage, ma joie est grande. Madame commence à exercer son art sur mon corps, en douceur, chaudement, avec une grande tendresse. Je fonds de plaisir, de chaleur dans ce moment de complicité si merveilleux que je vis à ses côtés. Une réaction imprévue arrive, la bougie sur les points d’orties ça chatouille ! Impossible de se retenir, un moment de rire m’empare, Madame a bien compris les points sensibles, elle s’en amusera tout le long. Entre la douleur, les chatouilles, la brûlure, je m’évapore dans son regard, un dernier regard de complicité et de tendresse de sa part.
C’est ainsi, elle me rendra ma liberté après une bonne douche. Une dernière fois, je me présenterais à genou face à Madame, reconnaissante pour cette fabuleuse séance, cette connexion si belle et si intense. Lui appartenir, me surpasser à ses côtés est une chance que je mesure chaque jour. Avant de partir, je lui fais comprendre à ma façon ma reconnaissance, légèrement tactile sans trop (un grand travail de la part de Madame avec moi !) je la remercie et je m’envole des pensées pleins la tête.
13