Domina Paris

Ta Maîtresse ne viendra pas

Cela commence un lundi, le 3 mars pour être plus précis. J’avais rendez vous dans un café parisien, stressé et excité à l’idée de ce qu’il va m’arrivé. Installé, je me commande un verre pour essayer de me détendre et me changer les idées. A peine reçu, j’aperçois une Dame d’une certaine carrure, à la fois imposante et mystérieuse. Nos regards se sont croisés et à travers, je pouvais lire que c’était elle que j’attendais. Nous échangeons quelques mots, et dans ma défiance j’ai réalisé tout de suite que chaque mot pourrait se retourner contre moi.

Elle me présente une pochette noire, mystérieusement lourde. « Vous trouverez deux objets à l’intérieur et je ne vous explique pas leur utilité » me dit-elle. Elle m’indique le chemin des sanitaires. J’y rentre et ferme la porte à clé, j’ouvre la pochette et je tombe sur un plug d’une taille assez conséquente pour moi. J’ai dû y mettre 5 ou 10 minutes, les secondes défilaient et inséré cet objet fut assez difficile pour moi. En sortant, je suis très gêné et je ne marche pas droit. Bref, le supplice commence.

Dès notre sortie du bar, Madame me saisi par le cou. Un violent choc électrique parcours mon corps tremblotant de douleur et de honte, mais je dois rester fier. Arrivant devant une grande porte, elle m’ordonne de m’arrêter. Mon regard n’est pas capable de croiser le sien. Nous avançons lentement dans le hall de l’immeuble jusqu’à me trouver proche de la porte d’entrée. Nous traversons le sas, et devant l’escalier, Madame m’ordonna de m’arrêter à chaque fois qu’elle me l’ordonnerai.

1er étage : « Stop » me dit elle. Mon cœur s’accélère, ce petit objet en métal pèse de plus en plus lourd… Ses paroles, son regard… Chaque chose que Madame réalisé envenime chaque cellule de mon corps. « Jusqu’où il faudra aller »…

2ème étage : « Stop » m’ordonna-t-elle. Chaque seconde et chaque pas me paraissent interminable…

On continue à monter … et à l’étage suivant « Stop ». J’ai l’impression que mon corps m’abandonne physiquement et qu’il n’y à que mon âme pour supporter cette douleur et cette marche vers une chose inconnue … l’enfer lui-même peut-être.

A l’étage suivant, où je commence à perdre pied m’ordonna de m’arrêter. « Où nous sommes ? Quel étage ? » Ma bouche et ma gorge est incapable de sortir un son clairement audible.

Regardant fixement devant moi, Madame se fraye un passage derrière moi. Elle glisse la clé dans la serrure et m’invite (enfin) à entrer dans son antre. Arrivant dans la cuisine, mon âme est entrain de me quitter et m’invite (déjà) à lâcher prise. La douleur me fait monter les larmes mais aussi la perte de contrôle.

Les choses s’accélèrent tout comme mon cœur, « Déshabille-toi, vite, plus vite » m’ordonna Madame. Elle me le répète sans cesse comme un écho, ces mots raisonnent dans ma tête. Une fois nu, Madame m’invite à pénétrer dans son antre et m’assoir sur une chaise. Celle-ci me semblait visuellement confortable mais une fois assis, la position me rappelle cette lourde pièce de métal se trouvant en moi. Madame prend des liens et attache chacun de mes membres à la chaise et me place un sac cartonné sur le visage.

La privation des sens… une sensation particulière d’abandon mais aussi stimulante pour les autres sens. Les mots se glissent dans ma tête et continue de resonner. Des choses, qui sont pour moi inquiétantes, se passe autour de moi : des sensations de piqûre, d’ongles et de voix. Cette voix qui revient vers moi comme un retour à l’attaque, « ta Maîtresse ne viendra pas » me dit-elle. Ces mots m’ont tout autant revigoré que mis en colère et stressé.

L’une de mes plus grandes hantise était justement cela, le fait de me retrouver seul avec une personne qui me connait juste au travers d’un questionnaire et d’une présentation par ma Maitresse. « Où suis-je ? Pourquoi suis-je ici ? » Je ne peux cesser de me répéter ses mots mais mon mental à repris le dessus et je me disais à ce moment là que cette colère dois me servir à prouver à ma Maitresse que je ne céderai pas à ces sévices et que je ne lâcherai aucune information.

Comme je le craignais également les sévices reprennent avec un cran supplémentaire.

Combien de temps ma tête est resté dans ce sac ? L’illusion du temps est incroyable quand on repère tout repère temporel, aucun visuel lien avec l’extérieur ni avec le temps … Voudrais-je vraiment me connecter à l’extérieur ? Ma tête oui pour se rassurer mais mon âme non.

Mais ces questions s’estompe au moment où Madame me glisse à l’oreille : « Nous ne sommes pas seul et ce dès le début, il y a une porte juste à coté qui présente un judas … » Mais qui est donc ici pour me surveiller depuis tout ce temps ? J’avais l’impression de me retrouver dans les années 40 au temps de la guerre … je ne m’attendais que au pire.

La personne inconnue rentre en marchant … Femme ou Homme ? … Chaussure hautes ou Chaussure à Talon ou pas de chaussure ? … Je n’avais aucun moyen ni de repère pour essayer de deviner la présence de cette personne-là. J’en oublie la présence de ce poids en métal toujours présent en moi.

Des mains me touchent, me claque, me pince partout sur mon corps. Mon cœur s’emballe à nouveau, ma tête tourne, mon esprit commence à quitter mon corps. Un sentiment de panique et de quiétude m’envahit. Le sac sur ma tête m’empêche peu à peu de respirer mais je tente de reprendre le contrôle de mon corps pour respirer lentement … Mais c’est difficile. Mon corps craque et ne cesse de respirer de façon forte et intense, j’ai la tête qui tourne de plus en plus violement. Madame décide donc de déchirer en partie le sac. Madame décide aussi de restreindre un sens important : l’ouïe en me faisant écouter Barbapapa à tue-tête. Ce qui me hanta la tête jusqu’au jour où j’écris ces mots.

Dès ma première bouffée d’oxygène frais, mon corps se relâche tel un orgasme … Ce sentiment oublié de lâcher prise m’envahit pour la première fois depuis un certain temps. Le sac se déchire un peu plus jusqu’à libérer ma vue … Un deuxième orgasme se produit peu de temps après dès la vue de ma Maitresse. Quel soulagement ! Maitresse me cageole un peu pour me rassurer mais les choses vont s’intensifier me dit-elle.

Maitresse me détache et m’ordonne de m’allonger, ce que je fais … en un certain temps. Les mots et les gestes s’enchainent. Madame et Maitresse m’empêche de voir la suite des évènements. Maitresse me place une serviette sur la tête… Je n’avais aucune idée de son utilité jusqu’à que de l’eau soit versée … je commence à avoir peur… vraiment.

Ma respiration s’accélère de nouveau, je m’étouffe, je tousse. Je suis poing et pied liés, tellement de sensations en même temps je ne sais pas où donner de la tête. Ces sensations sont tellement bonnes mais tellement horrible que l’on se déconnecte du temps et de l’espace telle une bulle. Je me noie, cela me pique de partout… et c’est à ce moment-là que l’objet en métal enfoncé en moi me quitte tellement mon corps réagit à tout cela.

maitresse

2 Commentaires

  1. Quel superbe scenario haletant… A se demandez laquelle de vous deux a le plus d’imagination pour ouvrir les portes du subspace ?
    Chapeau dans tous les cas. Bien à vous

  2. en temps de confinement chercher, lire, espérer des comptes rendus de séance plus subtile, plus pervers, et être impatient de pouvoir se dire de se retrouver à la merci de vos créativité exacerbé par ces longues journées à attendre d’être vénéré

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