Séquestration
Compte-rendu de séquestration:
Août 2025: séquestration, 24 h
La règle : de 13h a 13h, du samedi au dimanche. Nuit dans la cage. 8 ou 9 punitions sont prévues pour les 8 1/2 jours pendant lesquels j’ai fait attendre Madame.
Cette séquestration mériterait un long récit mais serait bien longue et ennuyeuse à lire. Il vaut mieux, je crois que j’en decrive les principaux moments, du moins ceux qui m’ont le plus marqué.
Je dirais cependant quelles pratiques Madame m’a imposées:
– apporter des orties;
– taquineries aux orties, qui m’effrayent toujours (quoique j’en aie l’expérience);
– mise au carcan pour plusieurs punitions;
– mise en croix pour plusieurs punitions;
– mise au banc de fessée pour plusieurs punitions;
– séance de pinces disséminées aux endroits sensibles, en bondage sur le toit de la cage;
– torture à la double roulette électrifiée, en bondage (en camisole de force), toujours effrayante aussi;
– mise au piquet (avec pièce de monnaie a maintenir sur le mur avec mon nez);
– visite de Madame Lule: servir le thé en tenue de minordome (corset et noeud papillon);
– visite de Madame Lule: séance de « platrage medical »;
– punitions avec divers outils punitifs: martinet, règle plate, baquette plate, cravache tressée de micocoulier, paddle etroit lourd et dur, tawse (je ne savais pas que c’etait comme ça, ça ressemble à un paddle), verges de bouleau (birch), fouet (plusieurs fouets a une lanière), paddle large à clous dorés ronds et petites pointes (9 instruments). je suis étonné que Madame n’ait pas utilisé la canne, que pourtant Elle avait préparée.
– une grande scène de Réprimande: inoubliable!
– une séance de (brève et intermittente) privation de respiration avec masque a gaz;
– un court séjour dans le sleep-sack;
– une nuit complète dans la cage, sans entraves. Madame avait pressenti le port de la camisole de force mais y renonça en fin de compte (en considération d’un gros hématome que j’ai au bras gauche, tout à fait independant de cette séance).
Je vais maintenant commenter les quelques « highlights » de cette extraordinaire journée complète.
Madame m’accueille, son accueil est toujours chaleureux et amical et celui d’une relation « vanille ». Nous n’avons pas encore commencé la séance. Elle est belle, en hautes bottes à grand talon façon « bottier » qui ont beaucoup d’allure. Elle m’a demandé d’apporter des orties et je me suis exécuté (mais je ne communique pas l’adresse de mon fournisseur). La séance commence quand Elle m’envoie me doucher.
Nous sommes là pour 24 heures, une longue séance de séquestration où Madame a tous les pouvoirs sur moi (ou c’est ce que j’aime croire). J’en connais deux éléments : je passerai la nuit dans la cage et je recevrai 8 ou 9 punitions pour avoir mis 8 1/2 jours à répondre à l’offre de rendez-vous que Madame m’avait faite. Tout est cependant à la discrétion de Madame.
Les punitions : Madame décide de m’administrer 9 punitions. Chacune durera 9 minutes ou comportera 9 coups, selon l’instrument que Madame souhaite utiliser. Alors, 9 coups de paddles, de tawse, de baguette, de regle, de cravache, de birches, et 9 minutes de martinet et de fouet. Pas de canne, ce sera peut-être pour la prochaine fois. Je reçois ces punitions par groupes de trois ou quatre, dans le carcan d’abord, puis sur la croix (où, à la différence du carcan, je n’ai aucune liberté de mouvement et ne peux que recevoir les coups sans tenter de les esquiver). je jouis immensément du pouvoir que Madame a de me faire mal, même si je vois bien qu’elle dose ses coups. Ah, pouvoir supporter plus de douleur, pouvoir Lui offrir cette liberté de me frapper comme aimerait le faire ma Maîtresse, propriétaire de mon corps, de mes nerfs, de ma peau, de mes cris et de ma détresse ! Être Son jouet, vraiment, comme Elle peut parfois le souhaiter, quand le spectacle de mes contorsions et le son (étouffé par le bâillon) de mes protestations serait pour Elle un agréable délassement !
Les aimables tortures: Madame est indulgente mais sait bien jouer de sa roulette électrifiée (et aussi de ses pinces, qu’Elle place et déplace de peau tendre en centre nerveux). Cette roulette est un engin redoutable et elle rie (et moi aussi, nerveusement) de la promener sur mes endroits sensibles. Si redoutable que sa seule approche provoque chez moi toutes sortes de rétractations, de mouvements de fuite indignes, de réflexes de crainte, de cris aigus qui me feraient honte si on les entendait. Quelle honte (quel paisir, bien sûr de me conduire comme une mauviette, une sissie, plutôt que comme un digne soumis! La menace des orties provoque les mêmes réactions – en présence de Madame Lule cette fois, venue en voisine prendre le thé.
Madame Lule: cette Femme belle et moqueuse, domine par son astucieuse parole. Madame et Madame Lule s’attaquent à une pratique rare (si rare – en ce qui me concerne – que je suis incapable de la deviner malgré des préparatifs qui devraient, je suppose, la révéler de façon transparente). On joue un peu à ce jeu de platrage et de deplatrage, de bandage et débandage – mais je suis un bien mauvais patient. Madame est sport et je baise ses pieds. Mais je me vois deraper et me permets une petite insolence que Madame est bien capable de sanctionner sévèrement dès notre prochaine rencontre.
La Nuit: voici venir la nuit. Depuis le début, je redoute l’epreuve mais l’accepte par avance. je n’ai pas la notion du temps mais il doit être 11h ou minuit et je suis sûr que Madame compte sur une nuit de sommeil de 8 heures, aussi cela sera la durée de ma propre nuit d’inconfort. Madame m’avait annoncé la camisole de force et j’avais moi-même envisagé les menottes ou les chaînes aux poignets et aux chevilles et peut-être une cagoule opaque. Mais Madame est indulgente et m’enferme dans la cage sans entraves: l’inconfort (encore qu’il y ait un matelas de quelques centimetres d’epaisseur et que Madame m’accorde un oreiller) d’une cage exiguë suffira à me discipliner. Madame m’y fait entrer sans cérémonie et cadenasse la grille: puis Elle éteint la lumière et se retire sans un regard, me laissant enfermé dans un mètre cube (et encore) clos de barreaux et d’un plafond bas et dans une presque complete obscurité. Je ne peux m’allonger (Madame me recommande de passer les jambes entre les barreaux, ce que je ne pourrais pas faire si elles étaient entravées). Il reste qu’il est diablement difficile de trouver une position qui ne soit pas inconfortable. Cependant, me détendant après cet après-midi de domination, je m’endors assez vite, mais l’inconfort de ma position ou un bruit soudain me réveillent et je peine à retrouver le sommeil. Alors je contemple la durée à endurer ainsi enfermé, et je commence à prendre conscience: conscience d’un réel désagrément à supporter (car je me suis interdit de faire appel à l’indulgence de ma Divine Maîtresse – qu’Elle me laisse, je L’en supplie, La nommer ainsi), conscience de l’ennui et de l’impossibilité de le tromper (ma Maîtresse ne m’a laissé aucune lecture), conscience de l’impossibilité de trouver une position supportable, de subir l’obscurité (car je ne peux atteindre l’interrupteur), de subir l’arbitraire (car c’est bien ma Maîtresse qui a, avec indifférence, éteint la lumière), conscience de ce que subit un prisonnier (et encore, me fait-Elle remarquer le lendemain, je pourrais faire appel à Elle et tout arrêter, alors qu’un vrai prisonnier n’a pas ce loisir. Au matin, après avoir finalement trouvé le sommeil, je m’eveille quand le jour commence a percer les volets et la fraîcheur de l’aube parcourt agréablement ma peau nue, et je jouis de mes rêveries de soumission. L’enfermement a accentué le plaisir d’appartenir, même brièvement, à Madame. je pense à Elle avec reconnaissance et, pendant cette douce rêverie, Madame vient ouvrir la grille de ma cage.
La Réprimande : c’est le deuxième jour de ma séquestration. je suis sorti de ma cage et ai pris une douche après le petit-dejeuner. Madame, lasse dans doute de mon imbécilite, m’envoie au piquet, nez au mur sur une piece de monnaie (qui ne doit pas chuter). Elle revient, et je reçois le choc de la contempler dans sa beauté indignée; bottée, les cheveux tirés en une haute queue de cheval, les lèvres fardees rouges et les yeux légèrement maquillés, ses beaux yeux verts et bleus, clairs et changeants, fixés sur moi dans la colère qui l’anime. moi, vers de terre indigne, bon à lécher le sol sous Ses pas, à me désaltérer de Sa Divine Urine, à ramper sous Son fouet, j’ai provoqué une inondation par mon inconscient, mon négligent, mon abusif usage de la douche! Cela mérite une Réprimande, délivrée d’une Voix sans réplique, calme et pleine de colère, menaçante et annonciatrice des pires conséquences ( » tu cherches les punitions, patrice! »). Avant de baisser les yeux et de demander pardon, je La regarde dans les yeux, conscient du plaisir que je prends à La contempler dans son état de Déesse de l’Ire; je cherche sur son visage les indices de ce qui serait une complicité, la conscience d’un jeu de rôle, un jeu de scène, mais non, rien de tout celà, aussi je me dis que je dois bien être coupable d’avoir abusé et dans le même mouvement un sentiment de culpabilité m’envahit en même temps que, contre toute raison, la crainte de la colère de ma Divine Maîtresse (en même temps qu’une réelle résolution d’être plus soigneux à l’avenir). Cet épisode inoubliable, La Réprimande, se poursuit (si mon souvenir est juste) par une mise à la croix et l’application d’une des corrections citées plus haut.
je quitte Madame après ces 24 heures. Ce fut un moment formidable.
Si Elle veut bien, j’aimerais tant être de nouveau à Elle. je crois mériter de nouvelles punitions et de plus exigeantes épreuves.