Le cocon
Quand je suis arrivé stressé pour vous rencontrer Madame, j’ai vite compris que j’étais entre de bonnes mains.
Votre lieu, si semblable à tant d’autres, et pourtant si différent une fois la porte de jeu ouverte m’a permis d’entrer dans un bon état d’esprit.
Notre discussion sur des sujets ordinaires m’ont confirmé que malgré nos envies distinctes avec le commun des mortels, nous étions si semblables à eux.
Le dialogue, la douche et les conversations d’avant séance m’ont permis, une fois celle-ci commencé, de me plonger et de profiter de votre emprise.
J’ai saisi le moment, j’ai redouté l’instant
Vous m’avez attaché en croix, cagoulé et bandé les yeux et je n’ai jamais senti la moindre peur puisque c’était vous qui meniez la danse. Ce fût un moment libérateur qui m’a permis, à travers votre toucher, de m’explorer moi-même.
Puis est venue cette table sur laquelle vous m’avez enchaîné et, pour la première fois, m’avez fait goûter au bâillon.
Votre douceur et votre capacité d’être à l’écoute m’ont permis d’apprécier votre visite amicale dans mon fondement, qui jusqu’ici, n’avez jamais été exploré.
La fraîcheur des chaînes, la chaleur des liens et vous derrière moi m’ont transporté. Et même lorsque vous étiez fortement occupée, vous restiez toujours à l’écoute de mes demandes pour serrer ce bâillon qui ne m’entravait qu’à moitié.
La tendresse de votre étreinte, votre énergie m’a réchauffé comme jamais je ne l’ai été.
Ce moment, après, où, entravé de la tête au pied sur le sol, vous m’avez fait goûté à plusieurs artifices et même m’avez conseillé sur la façon de les supporter.
Vous avez appris à lire mon corps, à accepter sa volonté sans jamais qu’il aille à l’encontre de vos désirs. Vous avez compris quand il redoutait et quand il prenait plaisir sans même que je n’ai à prononcer le moindre mot.
Enfin, ce cocon où vous m’avez laissé bâillonné, aveuglé et lié où j’ai pu sombrer à l’intérieur de moi-même.
De plus, quand la séance s’est terminé, je me suis retrouvé plus épuisé que lors d’un acte sexuel alors que je n’ai même pas eu l’envie d’une masturbation !
Pour finir, notre discussion autour de petits gâteaux et d’un jus de fruits où on a pu échanger sur nos parcours de vie et où j’ai pu me confier et parler sans tabou fût, encore une fois, libérateur.
Je me languis de vous, Madame, et j’attends notre prochaine rencontre avec impatience.