Le Boudoir Infernal 2021
Le Boudoir Infernal
Une parenthèse BDSM commence toujours bien avant la séance à proprement parler. Celle-ci a commencé avec un message d’Inanna Justice : « une place reste pour Le Boudoir Infernal, tu veux en faire partie ? ». Je vérifie mon agenda, c’est à un mois et demie de là. Je saute sur l’occasion.
Quelques jours plus tard, les consignes arrivent : lieu et heure de rendez-vous, tenue imposée, choses à apporter. L’excitation monte.
Me voilà en chemise blanche et pantalon noir, dans un célèbre restaurant rapide américain, à attendre l’heure H pour me présenter à la porte indiquée. Je repère un ou deux hommes au moins aussi nerveux que moi, quelque chose me dit que je les croiserai un peu plus tard.
J’entre chez Madame Lule. J’ai le plaisir de La retrouver ainsi qu’Inanna, et celui de rencontrer Milady Blanche. Elles sont toutes les trois sur leur 31. Je dépose ma veste et attends mon tour pour le test PCR. C’est la plus médicale des trois Dominatrices qui s’y colle : avec douceur, Madame Blanche insère l’écouvillon dans mon nez. Je mets un point d’honneur à La regarder dans les yeux sans broncher. Une larme coule. Je file dans le salon où je dois attendre avec les autres soumis le résultat de mon test. Nous sommes tous là, agenouillés, le test dans la main.
Tour à tour Madame Lule et Inanna viennent discuter avec nous, prendre la température (au figuré).
Les jeux peuvent commencer. L’ambiance est bon enfant, on a tous compris que c’est une expérience collective amusante, loin du triptyque « cuir – autoritarisme – peur ». L’inventivité de nos Hôtes est sans limite : on nous entrave les uns aux autres, et rapidement un drôle de dodécapode traverse maladroitement le salon pour faire le service. Certains sont totalement ligotés, d’autres se font enculer. On maltraite la peau d’un bel éphèbe avec des élastiques. C’est redoutable d’efficacité. Il saigne presque. Inanna le cajole dans ses bras. Ils sont beaux tous les deux.
On bave avec du gingembre en bouche, on se suce et on se branle entre soumis, on bande mou, on rigole. Purée que c’est bon !
Madame Lule s’amuse de nos sexes flasques, on s’amuse de L’amuser. On me fixe un gode dans la bouche. Un soumis doit en sucer l’autre extrémité. On est debout face à face.
Milady Blanche s’approche, me flanque un coup de pied dans les testicules. Je me plie en deux, me redresse. Elle recommence. Je me mets à bander. Elle comprend que je demande à me masturber, malgré ma bouche bâillonnée. Les coups s’enchainent, pieds nus. Elle me regarde fixement. Le climax arrive et je demande poliment si je peux me répandre dans le préservatif. La réponse est positive. Je vacille, l’orgasme est puissant. Je meurs dans les yeux de Milady Blanche.
On grignote au buffet. On rigole entre soumis. Les trois Dames ont su créer une ambiance délicieusement décadente, sans prise de tête, mais plutôt avec prise de pied. D’ailleurs une séance massage des leurs s’organise sur le divan. Je rêve de rester pour dîner avec tout ce beau monde, mais la « vraie vie » m’attend.
J’en ai pris plein les yeux, les Trois Mousquetaires étaient magnifiques dans leurs robes de soirée, j’en ai pris plein le cerveau, et plein le coeur avec de bons moments de complicité entre soumis. C’est une expérience incroyable !
Que se serait-il passé si j’étais resté ? Sans doute quelques fous rires avec Inanna, je serais tombé amoureux de Milady Blanche, et j’aurais continué de tenter de percer le « Mystère Lule », cette Femme aussi fantasque qu’inventive, qui me fascine.
Merci Mesdames de faire rêver les gens comme nous, de partager votre amour des relations inhabituelles. Ce fut un grand honneur et un sincère bonheur.