Un ballet de sentiments
Arrivé en avance, j’attends l’heure dans le quartier. Je viens de loin et le trajet a laissé tout le temps à mon cerveau d’imprimer la situation. Vous avez accepté ma candidature et je suis là pour découvrir et faire de mon mieux. Je n’ai pas d’appréhension anormale, les échanges par mail et la visio qui accompagnent votre programme d’initiation m’ont assuré que j’avais bien affaire à la personne que j’ai choisi de contacter, quelqu’un de rodé à ce milieu, sérieuse, sincère et bienveillante.
Arrivé à votre porte, qui des escaliers ou de mon cerveau est responsable ? Toujours est il que j’ai le souffle court et le cœur qui bat la chamade, mais vous m’ouvrez et c’est le retour au calme. Votre mise puissante et magnifique vous sublime et votre présence balaye mon esprit.
Le premier contact est chaleureux, et c’est en pleine confiance que je me livre. Vous m’offrez alors votre protection, puis dès votre premier geste vous évaporez la distance que mon esprit conservait. Vous avez ouvert à cet instant un puit dont je commence seulement quelques jours après à apercevoir ce que je crois être le fond, parfaite illustration d’un rabbit hole.
Durant ce temps que vous ne compterez pas plus que votre énergie, vous me faites découvrir un ballet de sentiments et de sensations, et surtout, vous vous adaptez à chacun de mes affects. Il ne s’agit pas d’un catalogue que vous déroulez, vous testez mes réactions, positives comme négatives, et vous rebondissez sur chacun des pans de ma personnalité pour affiner la trajectoire de ce moment.
Lorsque vous entamez un impressionnant jeu que je n’ai jamais évoqué, je saisis que vous avez noté les implications des moindres détails que mon esprit a semé dans nos échanges, trahissant des intérêts que je n’avais encore jamais formulé et qui pourtant sont indéniables. Enfin, je tiens à souligner votre personnalité qui parachève votre maitrise, cette bienveillance irradiante doublée d’une implication manifeste, qui émane de chacun de vos touchers, suaves comme rêches, de vos encouragements comme de vos avertissements.
J’ai dit précédemment que que vous n’aviez pas compté ce que vous m’avez donné et je vous en suis profondément reconnaissant. Mais au delà même de ce don, et par votre personne, vous avez fait germer dans mon esprit la graine qui m’avait poussé à vous, et j’ai bien peur qu’elle ne cherche dorénavant que plus de lumière. Pour cela encore je vous dis merci !