Une journée de privation
Épisode 2
Tout commence début septembre, par un étrange message de Madame, ce message me disait : une journée bondage fin du mois d’octobre te tente ? Refaire un épisode 2, bien-sûr que cela me tente ! Je ne pouvais guère refuser cette si belle invitation. De plus, la privation sensorielle et le bondage sont mes pratiques préférées, me voici ravie. Le temps passe, le jour J approche à grands pas, il me tarde de plus en plus de replonger dans ce labyrinthe de privation. J’apprends que nous serons 3 pour cette fois-ci, je me réjouis d’avance de partager ce si beau moment avec d’autres subs.
Le jour J se présente enfin à moi, je l’attendais depuis bien longtemps, et comme un signe une grosse tempête est prévu ce jour. J’enverrai un message à Madame en lui disant : vous avez décidé de créer une tempête, il y a d’autres moyens de composer un signal fort. Les bourrasques de vent me font penser à ce qui m’attend dans le donjon : un tourbillon sensoriel. Première difficulté, au vu de la tempête, prendre le train n’était pas possible, pas le choix se sera voiture pour se rendre sur Paris. Pour moi, selon moi, une tempête n’était pas une excuse valable, pour me faire louper cette charmante journée qui m’attend.
Sur le chemin, Madame m’appelle, étonnant, ai-je commis une erreur ? Non, pas cette fois, on échangea juste sur la journée. Finalement, nous serons que deux, dommage pour la troisième personne. Après multiples péripéties, me voici enfin à Paris, prête, calme, je m’avance chez Inanna Justice. Une légère angoisse m’envahit en montant les marches, j’arrive au niveau de son palier, une grande inspiration, il est l’heure de se présenter. J’ai décidé de me présenter d’une façon disons…étonnante ! Un masque de cochon spécial Halloween, une fourche de diable, et une cape viendront m’habiller sur son pallier. Un détail important, une pancarte était également de la partie avec comme slogan : des bêtises ou des bonbons ? Je trouve que cette devise me représente parfaitement bien.
Je suis devant sa porte, plus aucun retour en arrière possible, il est maintenant l’heure pour moi d’assumer jusqu’au bout. La provocation est un vilain défaut ? Ho bien-sûr, et pourtant, j’étais assez contente de mon idée. Je prends une grande inspiration avant de toquer. La porte s’ouvre, j’aperçois à travers mon masque un sourire de Madame, elle me fait rentrer pendant que moi je suffoque sous le masque. Une fois à l’intérieur, je retire le masque, je la regarde, je vois un grand sourire, me voici rassurée ? Elle me dira avoir aimé cette idée, néanmoins j’allais le payer. Toute provocation se paye, le tarif reste à définir.
On passe maintenant aux choses sérieuses, je me déshabille, je suis prête à débuter cette séance. J’entre dans la pièce des sévices, l’ambiance me prend instantanément, Inanna me conduit vers le 1er objet : une nouvelle acquisition, un pilori. Intriguée par cet objet, je me mets en position, ma tête + mes mains bloquées dans les trous, une position qui au début me semble assez confortable. Très rapidement, je regrette mon 1er avis, mon corps plonge dans un puits de souffrance, mes muscles se tétanisent et mon esprit agonise. Pour accentuer le poids de cette souffrance me parcourant, Madame rajoute des sangles pour me maintenir le restant du corps, aucune zone n’obtiendra de liberté et une perte de la vision clôturera la scène. Mes poignets sont comprimés entre les ronds, je peux difficilement bouger ma main sans me créer un tourment supplémentaire, ma tête fermement maintenue, avec la loi de la gravité ça tire vers le bas et bien évidemment comme avec les mains si je bouge, la souffrance me rappelle à l’ordre. Tout mon corps s’envahit d’une atroce raideur, que je tente de contrôler désespérément. On pourrait croire qu’être à genou soulage, absolument pas. C’est même une tromperie du cerveau et encore plus avec les ceintures installées par Madame.
Une fois détachée, quand vient le moment de retendre les 4 membres, l’atrocité continue. Le pilori est un objet très vicieux, une véritable torture vivante. En soi, une bonne punition non ? Je le comprends, cette position, j’allais la subir un long moment, le prix à payer de ma grande insolence ? Certainement, étant la première arrivée, Inanna en profitera pour creuser encore plus profondément, le puits de ma souffrance. Une canne en main, 5 coups viendront s’abattre sur moi (elle était très clémente), ainsi que des chatouilles et des pincettes. La provocation se paye toujours.
Une fois bien amusée, je me retrouve seule sur ce pilori, mon corps agonissant dans la douleur. Comme une lutte avec moi-même, je pousse des gémissements camouflés par un bâillon. Entre deux gémissements, j’entends une voix masculine, la deuxième personne arrive. Est-ce la fin de mon calvaire ? Non, pas encore selon Inanna, elle installe la deuxième personne puis me laisse me débattre avec moi-même. Brutalement, je sens que certaines sangles se détachent de moi, je sens mon corps remonter à la surface. Madame m’accorde une liberté partielle, mon corps tétanisé me fait souffrir à chaque mouvement, au grand plaisir de Madame.
Je reprends mes esprits avant la deuxième position. Je rentre dans un sac avant de m’allonger par terre sur le dos. Des sangles viendront comprimer chaque partie de mon corps. Du scotch comblera l’emprise, mes deux mains seront refermées. Cette fois, aucune douleur, mon esprit se déconnecte complètement. Je suis déjà bien loin de la pièce, quelques bruits me parviennent, mon corps ne répond plus. A la limite de l’endormissement à certains moments, une profonde déconnexion m’envahit. Les liens ont un pouvoir si intense sur moi, n’arrivant pas à me l’expliquer, une sorte de méditation un peu étrange. De temps en temps, Inanna me pousse d’un endroit à un autre, je suis ballottée à travers ma plénitude.
Échouée dans cette pièce comme un animal sans défense, Madame me fera revenir en douceur, une main sur ma poitrine, des sangles qui se détachent, 13 refait surface difficilement. Je me souviens avoir eu terriblement froid, des frissons qui me parcourent, une vraie belle déconnexion pour moi. De temps en temps, je regarde le deuxième soumis, toujours très calme, impressionnant le travail de Inanna.
Ma troisième position arrive, une camisole de force pour débuter cela me réchauffe un peu, puis me voici virevoltante dans les airs. Grâce à des cordes, je m’envole dans la pièce. Bien-sûr, Madame aime me voir souffrir, je ressens certaines des cordes s’enfonçaient dans ma peau, j’oscille entre plaisir intense et souffrance continue. Étrangement, je gémis pourtant mon esprit se déconnecte. La douleur me fait vaciller vers une méditation profonde, jusqu’à ce moment, où je dois porter mon masque de cochon pour une vidéo de ma Maîtresse. Me voici en train de me déconnecter doucement avec un masque de cochon, une sacrée scène à vivre. Le labyrinthe infernal de la privation n’est que plaisir. Je me demande à chaque redescente, quelle sera la nouvelle porte que je vais ouvrir.
Au bout d’un temps, je perds totalement la déconnexion du temps, Inanna me fait redescendre de mon nuage, un moment de calme avant une prochaine tempête. Je me devais d’enlever le sotch de mes mains avec ma bouche. Fin du petit animal échoué, on revient à une autre réalité. J’en profiterai pour manger un petit bout sur l’invitation de Madame avant de repartir pour une nouvelle expérience. La prochaine expérience, je la connais bien, même un peu trop. Un harnais de tête avec une énorme boule s’incrustera dans ma bouche. Ho oui, cette souffrance avec ce bâillon je la connais. Comme dans le 1er épisode, mains dans le dos relié à mes chevilles, tête en arrière, une souffrance indescriptible m’envahit. Elle me dira : on va voir si tu as retenu la leçon. Cette leçon sur l’abandon, je la connais par cœur. Évidemment, j’allais abandonner avec ce bâillon. La question était plutôt au bout de combien de temps ? Je la regarde dans les yeux si intensément que le supplice que je suis en train de vivre, elle me sourit, je sais qu’elle attend une chose…l’abandon. Pour rendre plus difficile l’exercice, elle tire sur le harnais de haut en bas, avant de le raccrocher. Je manque de m’étouffer deux trois fois avec ma salive, je n’en peux plus, je n’ai plus de force, ma lutte est vaine. Comme la première fois, elle ne cédera pas, un dernier regard suppliant avant de céder. J’ai tenu autant que je pouvais, mais comment gagner à ce jeu avec une si grande Dame ? J’avais abandonné. J’étais un petit animal airant dans la souffrance et dans le plaisir vaincu par une grande dresseuse.
Pour finir ce joli tourbillon, une dernière position, multiples cordes s’enroulent autour de moi avant de m’allonger plat ventre dans la cage. J’ai eu la chance de profiter d’un double plaisir : être allongée dans la cage enfermée et maintenue fermement par des cordes. Autant dire, mon corps n’a pas résisté malgré la présence d’objet piquant sur mon corps. Et oui, Madame adore rajouter de la souffrance quand il le faut. Avec ces trois éléments réunis, mon esprit divague à nouveau, je ne bouge plus, mon corps m’abandonne. Je ne pourrais pas décrire ce que je ressentais, tellement c’était très intense pour moi comme dernière position. Comme si une grande vague de privation envahissait la pièce et que moi petite 13 était en train de me noyer dedans.
Dans ces moments, le temps passe si rapidement, j’entends quelques mots de Inanna essayant de me faire remonter à la surface. J’entends les mots : tu peux essayer de détacher 13. En tant normal, j’adore cette phrase, un grand plaisir de me laisser jouer mais la impossible, je n’y arrive pas. J’essaye deux trois avant de replonger dans ma propre noyade. Un abandon total de ma part, je le conçois. Madame me dira : petite insolente en souriant, j’ai l’habitude qu’elle s’adresse à moi ainsi cela me fait toujours sourire. Je ne réagirais pas à ces mots, comme si le silence m’avait envahi.
Maintenant, je peux le dire, si vous saviez Madame, comment j’ai aimé être insolente à ce moment. Cette insolence même qui était en train de me noyer, un bien-être me procurant, un épuisement intense me parcourant. Je suis tout simplement bien attachée, en train de divaguer avec ma plus grande insolence. Oh non, je n’ai plus la force de me détacher, je profite de chaque minute avant cette libération qui m’attend alors oui j’ai été insolente Madame, et je n’ai aucun regret (pour cette fois). Cette position aussi douloureuse soit-elle m’a fait un bien indescriptible de plus enfermée dans cette belle cage que demander de mieux? Je tenais à vous remercier de m’avoir laissé ainsi Madame.
Au final, Inanna me détachera de mes liens avant que moi-même je reprenne toute ma conscience. Je finirai son travail avant de sortir de la cage partant m’asseoir dans mon coin. Assise, je médite sur ce que je viens de vivre durant cette séance, je suis terriblement contente, épuisée, et fière d’avoir participé à cette journée grâce à vous.
La deuxième personne finie elle aussi par être libéré, on se rejoint tous dans la cuisine pour un débriefe et un bon verre de jus de pomme ! La personne partira dans le silence et me concernant j’obtiens encore quelques temps avec vous afin de vous aider dans le rangement puis de vous déposer chez vous. Je tenais à vous remercier pour ce merveilleux moment à vos côtés, c’était terriblement intense sur certaines positions, et j’ai aimé toute l’après-midi. Vous êtes une très grande Dominatrice Madame, merci pour ces moments.
Pour ce deuxième épisode, je saurais à l’avenir que la douleur se marie à la perfection avec une journée privation sensorielle.
13